Sans doute, parce que c’est l’objet qui nous raccroche au sol, à la terre, à notre pesanteur, à notre propre contrainte, outre les fétichistes, c’est un des objets les moins respecté de notre petit monde matériel.
Des pompes qui traînent ça fait toujours désordre. Sans doute parce que c’est le vêtement, quand il est hors de sa fonction, le plus informe qui soit : deux masses disgracieuses, cabossées, tannées, parfois crottées, des languettes, des lacets nonchalamment défaits, deux bouches béantes.
Ce volume ne s’accorde pas avec l’environnement orthonormé et tramé composé par l’espace de l’habitat : les murs, les coins, les meubles, les plinthes, les lattes de parquet, la trame d’un carrelage …
Des pompes qui traînent ça fait toujours désordre. Sans doute parce que c’est le vêtement, quand il est hors de sa fonction, le plus informe qui soit : deux masses disgracieuses, cabossées, tannées, parfois crottées, des languettes, des lacets nonchalamment défaits, deux bouches béantes.
Ce volume ne s’accorde pas avec l’environnement orthonormé et tramé composé par l’espace de l’habitat : les murs, les coins, les meubles, les plinthes, les lattes de parquet, la trame d’un carrelage …
Dans ce décor, elles dévoilent leur creux, découpent deux formes noires, comme deux yeux qui nous regardent. Elles exposent leur profondeur indéterminée, insondable, comme si elles creusaient un trou dans l’espace de la pièce, l’élargissant de deux petits appendices.
Texte et croquis de Là